dimanche 15 décembre 2013
jeudi 31 octobre 2013
Hedychium coronarium
La première fleur de cette zinzibéracée, dans le jardin du douze.
C'est une tradition Réunionnaise : le premier jour nous faisons le tour de l'étang Saint Paul, par l'ancienne route. Il y a la noria et la source d'eau fraiche pour l'acclimatation, le bar rasta pour la dodo, les noix de coco tombées sur la route qu'on se dit qu'on a eu de la chance; et puis le coin des hedychiums blancs, bord de route humide, et un parfum de jasmin tropicalisé, remplis de sucre et de sève, puissant comme un rhum.
Il y a trois ans j'ai prélevé un rhizome.
Cet automne, son parfum est un voyage que je dédie aux amis avec qui je partage ces aventures tropicales et créatives. Éric, Cédric, les étudiants. C'est bon de vous retrouver par là.
Le chemin des parfums dessine le paysage.
mardi 29 octobre 2013
La placette du Transformateur
Aménagement d'un espace public dans le centre ancien de Forcalquier.
Ville de Forcalquier/Alpes de Lumière MO
Entreprises : Proferro et Pépinière de Haute-Provence
Créer un lieu intime en balcon sur la ville. Tenter de tout résoudre par l'unique greffe d'un élément de soutien et de rétablissement des niveaux, de support d'une treille et des bancs, de contenant du substrat des grimpantes.
Petite histoire du chantier :
Piquetage
Ancrages forgés par l'atelier Proferro (lot métal)
Pose du remblais avant la structure
Pose de la structure métal-greffe
Mélèze des bancs
Disposition des brins d'inox sur la treille
mémoire du transformateur
jeudi 24 octobre 2013
Hotellerie de la Sainte Baume
A la Saint Baume, l'émotion trouve ses fondements dans la puissance géologique. Pour y faire écho, les limites empruntées au Land Art (Kawamata, Goldsworthy, Richard Long) viennent marquer les deux entrées du site, accompagner les cheminements vers la grotte tout en créant des habitats, zones d'accueil de la diversité.
mercredi 25 septembre 2013
Iberis Pinnata
Ce matin, en remontant le ravin des Billardes, entre Forcalquier et les Ybourgues, lumineuse découverte qui nous a stoppé net.
C'est une annuelle que j'aurai tant aimé vivace.
Pas de feuillage, une tige noire violacée sur un sol de cailloux secs.
Je la tenterai dans la prairie de stippa l'an prochain.
vendredi 13 septembre 2013
mardi 10 septembre 2013
dimanche 8 septembre 2013
mercredi 17 juillet 2013
Au gallo-tanate
Quercus humilis Miller 1768. Chêne pubescent.
17 mai 2013, 12 h/16 h. Vent de sud et grosse drache.
Encre gallique sur toile 60x60 // Croquis A3
Aux premières chaleurs du printemps sur un chêne, une guêpe (Cynips quercus) pique une jeune feuille pour y pondre son œuf et un message secret. Une petite pomme va alors bourgeonner, la protéger et la nourrir.
Ces galles sont la partie du chêne la plus riche en tanins. Broyées, décoctées, mélangées avec de la rouille, elles produisent de l’encre gallique ou encre au gallo-tanate de fer. Il y a 2 500 ans les Égyptiens l’utilisaient et les manuscrits du Moyen Âge témoignent de sa longévité.
Au soleil, il paraît qu’elle vire au rouge (à la pluie, elle coule).
J’ai longé la haie avec la brouette-échelle à fruitier pour trouver la bonne branche de chêne, celle avec des jeunes galles dessus et mon menton dessous.
pour voir le film, cliquez
À hauteur de brouette
Eucalyptus parvula L.A.S.Johnson & K.D.Hill 1991
Gommier à petites feuilles.
14 mai 2013, 11 h/15 h. Vent thermique de fin de matinée, 20 km/h.
Bleu de pastel dilué sur toile 60x60 // Croquis A3
Le bleu de pastel issu de la tinctoriale offre les transparences espérées lors du jour du pommier. Je pars voir sa majesté l’eucalyptus avec la brouette chargée de possibles.
Au bout la haie, une chicane d’Ali Baba laisse se faufiler un courant d’air sur les branches basses. Elles sont à hauteur de brouette, ce qui me permet de lui donner une augmentation et de lui faire la part belle dans le croquis du jour.
Une leçon d’humilité qui ne fera pas de mal à l’eucalyptus.
La pluie arrive et je me questionne sur la pertinence de cette haie.
Vendu collection privée
Je me colle à sa taille
Ficus carica L. var sativa Fiori // Figuier
13 mai 2013, 11 h/14 h, puis de 16 h le 13 mai à 10 h le 14 mai. Vent thermique de fin d’après-midi, 20 km/h et mouvements de la scie égoïne.
Huiles sur toile 30x30 // Croquis A3
Le figuier a les branches qui pointent vers le haut : pas question de compter sur la gravité pour faire couler l’encre. Il faut que ça pègue. L’huile de lin est là, avec du pigment noir récupéré au fond d’une malle. Les trois toiles verticales sont en contact des jeunes pousses, mais toujours pas de vent, et toutes ces branches mortes. Les jardiniers sont à la bourre, alors je me colle à sa taille avec plaisir, au sécateur et à l’égoïne. Me voici dans l’arbre en suspens, à le secouer de la scie comme un prunier. J’oublie les toiles et fais au figuier sa toilette de printemps. Les premiers visiteurs arrivent :
— Alors vous coupez quoi, là ? Et ça se taille les figuiers ?
— Juste les mortes, pas plus. À cette époque il y en a beaucoup à cause du gel.
— Ah ça oui ! le gel…
— Pour le reste, il vaut mieux le laisser tranquille…
— Et vous n’utilisez pas de scie électrique ?
— Malheureux ! Tout ce bruit pour des branches si petites…
— Ah oui (déçu). Allez, bonne journée. Bonne journée tout le monde !
Et ils s’en vont.
Le figuier reste pour moi un mystère, je n’ai jamais rien compris à sa fécondation. Je décide de laisser une toile toute la nuit en témoin.
D'un pépin de parents inconnus
Malus sylvestris Miller subsp mitis (Wallr.) Mansf // Pommier semi-sauvage
10 mai 2013, 11 h/14 h. Mistral, rafales à 30 km/h.
Encre de Chine sur toile 60x60 // Croquis A3.
J’ai bien regardé, il n’y a pas de tables, ou elles sont trop basses pour la branche qui sort de la haie et fait face au nord. Enfin je peux construire une structure en bambou (faire ce que j’avais prévu). Début lents de la pointe de la feuille lancéolée qui trace des traits continus. Le mistral s’en mêle, efface les premiers traits timides. Ils sont en partie sous la grosse masse noire. Je dois chercher d’autres encres, trouver une transparence où l’épaisseur du temps sera visible.
Ce pommier est franc de pied, c’est-à-dire qu’il n’est pas greffé, donc issu directement d’un pépin de parents inconnus.
Don au musée de Salagon/ CG 04
Pique-nique ad hoc
Salix babylonica L. 1753 Section-Fragilis // Saule pleureur
9 mai 2013, 11 h/14 h. Vent thermique, 10 km/h, rafales à 25 km/h.
Encre de Chine sur toile 120x120 // Croquis A3
Je me suis encore laissé rassurer par des prévisions inutiles (météo, projet de trépied pour rehausser le châssis) alors que tout est là, à condition de laisser venir.
Le vent faible mais régulier, ponctué de petites pointes, qui me laissent l’intervalle idéal pour déposer l’encre sur les feuilles.
Sous le saule parasol, les tables de pique-nique ad hoc. La toile posée dessus est juste au contact des branches basses. Le temps du dessin sera donc le temps du repas au bord des vignes, à l’ombre des branches verticales.
En partant nos voisins nous annoncent du mistral pour demain.
Les prévisions font oublier d’être attentif au présent.
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